DVD - Terre d'accueil / trente ans plus tard

8 jeunes venus d'ailleurs et ayant été adoptés au Québec il y a trente ans
Québécois, adoption internationale, souvenirs, émotions, expériences vécues, commentaires, rêve américain

« À Saint-Janvier de Mirabel on était deux de couleur,
pis c'était nous autres »


Montréal, le 13 février 2011


À la fin des années 70, près de 250 enfants étrangers étaient accueillis par des familles québécoises, ce qui a fait d’eux les pionniers de l’adoption internationale.

Alors que certains célèbrent la différence qui les rend uniques, d’autres désespèrent encore que leur miroir et le regard des autres ne reflètent pas ce qu’ils sont vraiment. Cherchant toujours à tracer une ligne entre leur part d’inné et d’acquis, entre leur appartenance d’origine et d’adoption, ils vivent entre deux mondes mais se découvrent parfois de surprenants airs de famille…

Diffusé l’automne dernier dans le cadre d'une émission télévisée, le documentaire Terre d’accueil / trente ans plus tard a engendré une vague de demandes de la part de téléspectateurs émus qui souhaitaient revoir et réentendre les commentaires et expériences vécues de huit jeunes venus d'ailleurs et ayant été adoptés au Québec il y a trente ans.





Chaque être humain est unique
Trouvées devant le poste de police, livré comme un colis à la poste ou encore trouvé dans un parc, ces enfants ont été adoptés en bas âge au Québec dans les années 1970-80. Malade, sur le point de mourir, un petit garçon comprend qu'il a été victime des lois de son pays d'origine et la petite fille de l'Haïti des tontons-macouttes se raconte à propos de l'orphelinat : « On est entré une journée et les grosses portes se sont fermées ».

Un beau sujet de réflexion
Au début du documentaire, ils sont tous les huit assis en indien, en un cercle. Ils échangent leurs souvenirs et regardent leur photo de passeport d'enfant à l'arrivée. L'une a encore sa valise et ses petites robes en sa possession. Une autre confie que sa mère adoptive était blonde aux yeux bleus et qu'elle lui faisait peur ; elle ne voulait pas manger la nourriture qu'on lui donnait.

« J'ai probablement commencé à exister quand je suis arrivé ici. »
Quels sont leurs sentiments vis-à-vis du Québec, des Québécois, de leurs parents adoptifs, leurs parents biologiques, leurs amis, l'école, les gens qu'ils ont croisé, ceux avec lesquels ils ont grandi, leur expérience de départ, leur arrivée...

A mesure qu'ils ou elles grandissaient, leurs réactions, les peurs... La méchanceté ou la jalousie est-elle différente ou est-elle exactement la même pour eux comme pour nous ? Ont-ils davantage à justifier leur existence à eux-mêmes et auprès des autres que chacun d'entre nous ?

Pousser plus loin la discussion, c'est signe d'un excellent film
Vraiment un beau sujet de réflexion... alors comment ne pas pousser plus loin les questions suscitées par l'excellent documentaire ?





« Je sentais que j'étais une erreur. »


Comment s'en tirent-ils maintenant qu'ils ont atteint la trentaine ?
Sont-ils plus québécois ou plus coréens ou chinois... Ont-ils un air de famille ? Se font-ils exclure en raison de leur apparence physique ? Sont-ils obligés de manger de la poutine pour être acceptés ? Vivent-ils le rêve américain ? Quel est le lien entre leur appartenance et les traits de leur visage ? Les Québécois sont-ils meilleurs ou pires ou supérieurs au reste du monde dans leur manière de traiter ceux qui leur apparaissent à prime abord comme étrangers ?

LA POUTINE
« Je pense comme un québécois, je parle comme un québécois et je mange de la poutine comme un québécois. » Est-ce que manger de la poutine définit le Québécois ? C'est terrible, ça... Ça voudrait dire quoi pour ce qui est de nos papilles gustatives, sans compter que c'est tout mou !!!? Est-ce cette phrase qui a ému ? (il faudrait vraiment servir autre chose dans les institutions d'enseignement...)

« C'est comme si de ne pas ressembler à tes parents c'était quelque chose qui était épouvantable »

À quel point s'en tirent-ils mieux ou plus mal qu'un autre provincial ou étranger ou grand voyageur (re)debarquant à Montréal ?
Au fond, c'est chaque personne qui visionnera ce film qui devra en discuter ou se poser personnellement les questions qui interpellent tout en s'imaginant - faut-il signaler que l'antithèse existe - le contraire, quel qu'il soit, à savoir par exemple comment est reçue une Montréalaise qui débarque en province ou une Québécoise qui va vivre à l'étranger et revient au pays ou un(e) enfant né(e) des mêmes parents que les autres de la fratrie mais avec une grande différence d'âge avec les plus âgés et tout particulièrement avec celui ou celle qui était auparavant unique ou benjamin, face à la perte de sa place et à l'arrivée d'un nouveau bébé dans la famille... Est-ce le même langage mais simplement une question de paroles qui sont choisies différemment ? Est-ce bien différent d'une famille québécoise toute blanche et de même souche française et catholique ? Et les Belges, alors ? Comment sont-ils reçus et comment reçoivent-ils ? Les Québécoises peuvent-elles parfois subir les préjugés inverses ?

Se définir par rapport aux autres
« Mon nom c'est Kim, je suis comme une banane : je suis jaune à l'extérieur et blanche à l'intérieur. »

« J'ai commencé à vouloir me laver souvent parce que je ne voulais plus être noir [...] on comprend qu'on vient d'ailleurs mais on sait pas encore ce que ça veut dire. »

« Les gens me voient diféremment alors qu'à l'intérieur de moi je me vois vraiment comme les autres. »

« Je suis pas une vraie noire [...] je suis blanche parce que mes parents sont blancs [...] je suis comme toujours entre deux mondes. »





L'argent, la curiosité et la jalousie
Les trentenaires adoptés au Québec signalent que certaines gens vont jusqu'à leur demander combien a coûté leur adoption. S'agit-il de la part de ces gens d'un raccourci de paresseux ou simplement de bêtise ? Les québécois posent-ils toujours des questions personnelles comme ça à tout le monde dont ils ne connaissent pas l'histoire familiale depuis la nuit des temps ? Les gens d'ailleurs dans le monde posent-ils aussi des questions terriblement indiscrètes ? Est-ce qu'on est porté à oublier ceux qui se sont bien conduits pour ne se souvenir que des trop curieux, trop jaloux, trop tout ?

« Les gens sont très indiscrets aussi hein, les gens vont assez loin dans leurs commentaires. »

Les gens du Québec manquent-ils de vocabulaire ?
« Ah oui oui, il faut toujours dire qu'on est chanceux, on est chanceux, on est chanceux, nos parents nous ont adoptés, on est-tu chanceux d'avoir eu une deuxième chance [...] on est chanceux je suis même chanceuse à la limite que le village a voulu m'accepter [...] Mes parents m'ont jamais fait sentir ça. »






Les gens s'arrêtaient pour les regarder, les bécotter...
Ce documentaire est vraiment une belle fête de retrouvailles entre une poignée d'individus qui ne se connaissaient pas avant mais qui ont vécu une expérience commune, séparément. Ils étaient les premiers, c'était nouveau, il fallait en faire tout une histoire. Les gens s'arrêtaient pour les regarder, les bécotter...

« C'est un cadeau que vous faites à un enfant [...] c'est pas ta poupée de porcelaine. »







Le coffret est offert sur IMAVISION et en magasin.


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