Blogue publié : J'écris parce que je chante mal

Auteur : Daniel Rondeau

Éditions du Septentrion, Québec
Collection hamac-carnets

Avec entrevue vidéo au bas de cette page


Montréal, le 21 février 2010


Blogues publiés
Après les plus connus Caroline Allard (Les Chroniques d'une mère indigne) et Pierre-Léon Lalonde (Un taxi la nuit), Daniel Rondeau se joint au club sélect de la collection hamac-carnets consacrée aux blogues.

D'une écriture portée par une belle et grande sensibilité toute masculine
Ici, ce sont le vécu d'un homme et les hommes vus par un homme qui, à prime abord, font l'objet de 98 nouvelles racontant le tragique à la manière d'un homme, sans que jamais ce soit lourd.

En attendant que ça passe...
Malgré le malheur qui les ronge et les blessures aussi cruelles que banales qui les affligent, les individus de Daniel Rondeau se laissent porter par leur volonté de vivre et un courant de fond qui suffira peut-être à les rendre heureux sous une épaisse couverture isolante. Au travers de ces rencontres, se révèlent également les amours à la fois tranquilles et tumultueuses du narrateur que la dive bouteille finit par consoler, jusqu'à ce que le soleil se lève à nouveau.

Des personnages esseulés qui ont trop souvent abandonné la partie
Un homme qui laisse s'effriter le plafond de la chambre jusqu'à ce que son couple craque et laisse un trou béant dans sa vie ; un autre qui n'arrête pas d'allumer et d'éteindre la lumière pour chaque question ou parole qui lui passe par la tête... et puis il y a cette jolie promenade inquiétante avec une enfant qui ne sait pas encore retenir sa langue sur ses observations des gens qu'elle croise en chemin. Et puis il y a aussi vos meilleurs amis qui vous parlent dans le dos sitôt que vous partez aux toilettes et qui font semblant de rien quand vous revenez les rejoindre.

Parlons des vraies choses
Daniel Rondeau parle aussi de la perception des femmes qu'en ont les hommes et ce, tout particulièrement avec beaucoup de verve dans le cas précis d'une nouvelle écrite d'une manière qui provoquera des éclats... de rire, une nouvelle qui se compose d'une seule phrase et qui aurait dû susciter de nombreux commentaires sur le web sans oublier les discussions à venir. IntituléeLes vraies choses, on la trouvera en page 65.

J'écris parce que je chante mal est un recueil de nouvelles saisissant, à la fois touchant et drôle.

EXTRAITS

Entre le positif et le négatif
Intercalant ses nouvelles de quelques pensées marquées par trop d'évidence, l'auteur aurait pu se poser la question concernant ‹ tout faire pour › et ‹ acharnement ›, mais Daniel Rondeau a choisi « Pourquoi y a-t-il un verbe qui signifie ‹ dire un mensonge › mais aucun pour ‹ dire la vérité › ? » (p. 129)

Cleptomane et mauvais joueur d'échecs contre barman sans doctorat honoris causa...
« C'était du grand n'importe quoi mais ça me déconcentrait suffisamment pour nuire à mon jeu. Malgré le fait que l'attention d'Alexandre jouait sur plus d'un tableau, je ne savais pas imposer mon rythme. Le métier de barman devait constituer un bon entraînement pour les échecs. Tous les soirs, Alexandre devait pousser les pions, protéger les reines, endurer les rois.
[...]
Il était trois heures moins vingt. Encore quelques gorgées et je rentrerais. Je laisserais le grille-pain comme pourboire à Alexandre. » (Le roi se meurt, pp. 14-21)

Entre l'amour, la blessure et la distance

« Nous est alors redevenu elle et je. Les plus belles conquêtes sentimentales font les pires défaites. Blessé, je me suis replié, je me suis terré [...] j'ai eu pitié de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui ont été emprisonnés à cause de leur intolérable douleur. La pire seconde qu'on peut vivre.
[...]
À Montréal, à la fin de juin, à l'heure où les couples rentrent à la maison, quand on roule vers le nord sur Saint-Denis ou sur Saint-Laurent, allez savoir pourquoi, on a le soleil en plein front. Montréal a le nord à l'ouest. C'est peut-être pour ça que les gens sont parfois si déboussolés. » (Nord perdu, pp. 43-47)

« Où étais-je ? Qui conduisait pour moi pendant que je pensais à autre chose ? Combien de jours ressemblent à ces kilomètres oubliés ? » (Les distances oubliées, p. 52)

« Quand il a compris qu'il devait absolument la revoir, il a entrepris de redescendre un escalier roulant qui insistait pour monter. Il a bousculé ceux qui le suivaient, il a trébuché en arrivant en bas. À peine s'il s'en est rendu compte. » (Gagner du temps, p. 56)

L'AUTEUR
Daniel Rondeau aime manier les mots de la langue française comme d'autres aiment savourer le chocolat. Détenteur d'une maîtrise en linguistique appliquée, il tente de propager sa passion à ses étudiants durant ses cours de français et de linguistique. Certains d'entre eux ne lui en tiennent pas rigueur. L'auteur a publié des textes ici et là. Il a remporté le prix Paulette-Chevrier 2006 pour sa nouvelle intitulée Graine de sésame. J'écris parce que je chante mal est son premier recueil de nouvelles.


J’écris parce que je chante mal, Daniel Rondeau, collection hamac-carnets, Septentrion, 210 pages, 19,95$, ISBN 978-2-89448-607-8.
En librairie le mardi 23 février 2010.


Les Éditions du Septentrion

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