C'est la saison des cadeaux et parmi vos amis vous avez des férus de nouvelles, d'informations, de documentaires, de patrimoine industriel...
Des amis qui ont tout et qui commentent constamment l'actualité et les décisions discutables des gouvernements d'ici ou d'ailleurs...
Les nouvelles d'aujourd'hui se voient et s'entendent comme l'HISTOIRE se vivait hier !
Voici deux suggestions :

Mirabel en histoires
Auteur : Gilles Boileau
Les éditions du Septentrion, Québec

et

Quand le vent faisait tourner les moulins
Trois siècles de meunerie banale au Québec 
Auteur : Gilles Deschênes
(avec la collaboration de Gérald-M. Deschênes)
Les éditions du Septentrion, Québec


Montréal, le 17 décembre 2009


Mirabel en histoires
Des histoires véridiques, des histoires de curés, des histoires de femmes, des histoires d'hommes

Qui ne ne souvient pas de l'aéroport de Mirabel, de l'expropriation que l'auteur qualifie fort justement de cruelle et inutile - on pourrait même ajouter qu'il s'agissait d'un abominable gaspillage de belles terres fertiles qui auraient pu se consacrer à l'agriculture bio.

C’est la richesse et la diversité étonnante de l’histoire de ce vaste territoire qui lui confèrent un caractère remarquable. Entre la création de Saint-Benoît, la première paroisse, et l’émergence soudaine de la ville de Mirabel, issue du regroupement de sept villages et paroisses, près de 200 ans ont passé. Découpée à même d’anciennes terres seigneuriales dont celles des MM. de Saint-Sulpice, Mirabel est un vivant symbole de l’histoire du Québec.

C’est dans le village du Grand-Brûlé, avec le curé Chartier et le notaire Girouard, que battait, en 1837, le coeur de la grande mouvance patriotique des cantons du Nord. Pendant 75 ans, Sainte-Scholastique fut le chef-lieu du district de Terrebonne.Pendant 75 ans, Sainte-Scholastique fut le chef-lieu du district de Terrebonne. C’est sur les terres du Mirabel d’aujourd'hui que sont nés Arthur et Paul Sauvé, députés de Deux-Montagnes de 1908 à 1960. Mirabel, c’est aussi l’exposition agricole régionale, les grands procès, dont celui de Cordélia Viau et les célèbres assemblées contradictoires de jadis.

Gilles Boileau se sert des nombreux détails du quotidien de l'époque pour nous raconter la grande histoire et cette façon de faire la rend encore plus accessible et vivante... presque comme un bulletin de nouvelles. Dans son livre, on trouve des chapitres portant sur la création de la ville de Mirabel, sur les seigneurs en soutane, l'émancipation de la femme, l'ancien chef-lieu Sainte-Scholastique, les autres municipalités Saint-Hermas, Saint-Benoit et Grand-Brûlé, Sainte-Monique, Saint-Canut, Belle-Rivière, également Deux-Montagnes, Oka, l'exposition agricole régionale...

L'AUTEUR
Né à Saint-Eustache le 21 mai 1931, il y habite toujours. Docteur en Géographie de l’Université de Bordeaux. Il a été professeur au Département de géographie de l’Université de Montréal de 1963 à 1993. Il a été président du Conseil de la Culture des Laurentides, président de la Fédération québécoise de la Faune, président de la Fédération des sociétés d'histoire du Québec. Directeur de la revue Histoire Québec de 1993 à 2005. Auteur d’Oka terre indienne - Le Silence des Messieurs (éditions du Méridien, 1991), il a également participé activement à la création de plusieurs sociétés d’histoire dont, la plus récente, celle de Mirabel.

EXTRAIT

« Le père Louis Lalande est décédé en 1944, à l'âge de 84 ans. C'est à travers les nombreux écrits qu'il nous a laissés qu'on peut le mieux découvrir et faire l'inventaire des idées et des principes qu'il véhiculait. Son auditoire était vaste. S'adressant à tous ses concitoyens, il traitait d'éducation, de morale et des problèmes sociaux. L'essentiel de sa production littéraire s'est échelonné entre 1907 [...] La conférence qu'il donna le 8 février 1918, à Montréal, sous les auspices de l'Association catholique des voyageurs de commerce, fit beaucoup parler.

« En pronant la ‘revanche des berceaux’, il incitait la femme canadienne-française à se montrer patriote en ne limitant pas le nombre de ses enfants, si bien que les 15 millions de Canadiens français qu'il entrevoyait avant la fin du XXe siècle assureraient la survivance de la race et élimineraient les effets de la conquête de 1760. » (Le père Louis Lalande et la revanche de la race française, p. 363)


Quand le vent faisait tourner les moulins. Trois siècles de meunerie banale au Québec
Croquis de charpentier, photos de mécanismes, textes sur le droit seigneurial, images de semailles et agriculture traditionnelle, tableaux, livres... une recherche complète qui comblera toutes les attentes
Coup de coeur : le chapitre sur Les moulins encore debout

Dans cette étude abondamment illustrée, Gilles Deschênes propose une vue d'ensemble de la meunerie à vent au Québec, depuis le milieu du XVIIe siècle jusqu'au début du XXe siècle : du mécanisme et du mode de fonctionnement du moulin à vent au rôle du meunier, sans oublier les représentations de cet objet utilitaire dans l'art, la littérature et les traditions populaires.

L'importance des moulins à vent
Dès le XVIIe siècle, les moulins à vent ne tardent pas à rivaliser avec les moulins à eau, qui remplaçaient eux-mêmes les moulins à bras apportés par les missionnaires et les premiers colons. Leur présence restera constante jusqu'à la fin du Régime français, d'où le rôle indéniable exercé par ces bâtiments durant plus d'une centaine d'années. Des changements importants attendaient toutefois l'industrie de la farine. Les seigneurs canadiens et les hommes d'affaires anglophones chercheront alors davantage à perfectionner les moulins à eau, lesquels, grâce à la régularité et à la puissance du pouvoir hydraulique, s'avéreront plus rentables. Le moulin à eau devait finalement l'emporter. Par la suite distancés par les progrès technologiques, les moulins à vent disparaîtront progressivement des campagnes, laissant les moulins hydrauliques sans concurrents jusqu'à l'arrivée de la vapeur. Au Québec, on abandonnera vers 1860 la construction de ces engins jugés dépassés. Ceux qui continuent de tourner après cette date cesseront définitivement leur activité au début du XXe siècle.

Non seulement les livres sur les moulins sont rares, mais de retrouver dans un seul ouvrage une iconographie et un texte aussi riches rend le travail de Gilles Deschênes encore plus admirable. De toute évidence, l'auteur a consacré plusieurs années de sa vie à cet ensemble qui aborde de manière très accessible les données entourant de près ou de loin les moulins à vent.

L'AUTEUR
Titulaire d'une licence ès lettres et d'une maîtrise ès arts de l'Université Laval, Gilles Deschênes a enseigné durant de nombreuses années, et, pendant cinq ans, a occupé, un poste de planificateur en interprétation de l'histoire à Parcs Canada. Il a réalisé avec son frère Gérald, architecte, divers travaux se rapportant aux moulins à vent du Québec et destinés à mettre en valeur cette partie importante du patrimoine industriel.

EXTRAITS

« À cause des pressions du gouverneur, les seigneurs de Montréal se voient dans l'obligation de faire des concessions. En 1686, ils vont même jusqu'à renoncer à leur droit de banalité afin de permettre à Jacques Leber de Senneville de construire un moulin à vent à l'extrémité ouest de l'île, lequel lors d'attaquepourra servir de lieu de refuge à la population. » (p. 62)

« Trois dessins de moulins à vent gravés par Gagnon en 1907 sont particulièrement marqués par l'influence de Rembrandt : Vieux moulin en Picardie, Moulin à Saint-Briac et surtout L'orage. Dans ces eaux-fortes, le temps est à l'orage et le ciel est fortement contrasté. C'est en traçant dans la partie supérieure droite de la plaque une série de lignes obliques et parallèles qu'il est parvenu à obtenir lors de l'impression des tons très foncés capables de suggérer une pluie abondante ou un ciel chargé de nuages menaçants. Il y a dans ces eaux-fortes une grande maîtrise du jeu des contrastes entre l'ombre et la lumière, ce qui accentue le côté dramatique des oeuvres. » (p. 255)


On peut par ailleurs feuilleter quelques pages de chacun de ces deux très livres à partir du site des Éditions du Septentrion
Mirabel en histoires

Quand le vent faisait tourner les moulins

Livres, musique, CD, DVD
Le Boréal Express
Louise de Ramezay et son moulin à scie - Mythe et réalité

Étienne Chartier de Gilles Boileau


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