Lettres de femmes au XIXe siècle

Le quotidien des femmes d'alors ressemble parfois étrangement à celui d'aujourd'hui

Auteurs : Renée Blanchet et Georges Aubin
Éditeur : Septentrion, Québec


Montréal, le 22 septembre 2009


L’écritoire est là, avec plume à aiguiser et encrier
Au 19e siècle, écrire une lettre est un rituel quotidien. Écrire est le seul moyen de communication qui peut alors franchir les distances.

Le quotidien des femmes d'alors ressemble parfois étrangement à celui d'aujourd'hui... seuls les noms doivent être changés
Ces lettres manuscrites, produites par des femmes qui ont aimé et vécu et pris des initiatives dans le but de soigner leurs proches au Bas-Canada au 19e siècle étaient dans certaines cas issues des grandes familles (63 lettres sur un total de 150 qu'en contient le recueil), mais la plupart des lettres retenues par les auteurs ont été écrites par des femmes ayant pris racine dans les milieux modestes, femmes de marchands, de notaires, d’agriculteurs, de voyageurs, ainsi que de toutes jeunes filles qui à peine sorties du couvent ont voulu conserver entre elles des liens d’amitié.

La façon d'écrire est bien entendu différente, plus romantique ou plus délicate ou encore plus précautionneuse ou empreintes de fioritures verbales peut-être, et les personnages ont changé de robe ou troqué la soutane ou les gallons militaires pour l'habit, mais les influences et les préoccupations autour de la santé, de la famille, de la maison et des enfants restent semblables. En fait, ces lettres sélectionnées parmi 500 par les auteurs et racontant le quotidien des femmes de l'époque sont divisées en six catégories : famille, affaires, politique, amour et amitié, éducation et voyages.

Curieusement, la liste des sigles est plus de trois fois plus longue dans ce livre que celle qui se trouve dans les écrits du contemporain Jacques Labrie, médecin, politicien et historien, livre publié chez le même éditeur et dont la référence se trouve au bas du présent article.



EXTRAITS

« Je n'entreprendrai pas de dépeindre New York : dans ce moment-ci, c'est vraiment magnifique. Quelquefois, je me crois dans un autre monde, tant il y a de beauté. Nous avons des fraises depuis douze jours, qui sont d'une grosseur prodigieuse, et vous pouvez [croire] qu'ici je ne manque de rien. Tout ce que [je] veux, je puis l'avoir sans que personne trouve à contredire, et si vous saviez les beaux présents que j'ai de temps en temps, vous en seriez étonnée. »
Marie Glackmeyer à Marguerite Harnois, le 13 mai 1841 (extrait, p. 65)

« Monsieur,
J'ose espérer que vous me pardonnerez la liberté que je prends de vous écrire ; mais les bontés que vous avez témoignées à la famille du Chevalier de Lorimier, et la part que vous avez paru prendre à notre douleur, sont autant de motifs propres à m'inspirer de la confiance dans ce pardon que j'implore.
Veuillez donc ne pas trouver mauvais que je vous rappelle votre promesse. Vous allez, sans doute, me trouver impatiente ; mais, comme vous le savez, c'est un peu le défaut des femmes. »
Odile Cherrier au baron Fratelin, le 15 mars 1839 (extrait, p. 153)

« Mlle Desbarats est à la Côte-des-Neiges, qui fait une école : c'est M. le curé qui l'a mise là. »
Victoire Papineau à Angelle Cornud, le 20 juin 1813 (extrait, p. 225)

« Et votre suppliante, autant par devoir que par reconnaissance, ne cessera de prier pour la conservation de Votre Excellence. »
Félicité Morin à John Corborne, le 18 mars1839 (extrait, p. 186)



LES AUTEURS

Renée Blanchet et Georges Aubin sont reconnus pour leurs recherches en histoire et ils ont déjà confié à l'édition une cinquantaine d’ ouvrages, minutieusement annotés, en rapport avec la Nouvelle-France, la famille Papineau et les patriotes.

Georges Aubin a fait des études classiques puis il obtient une licence en pédagogie. Il enseigne au niveau secondaire l'histoire, le latin et le français. En 1970, il entreprend des recherches personnelles en histoire des Patriotes. Il est également chroniqueur d'histoire. Il contribue à l'édition de plusieurs manuscrits, jusque-là inédits, de patriotes de 1837-1838. En collaboration avec Renée Blanchet, il annote la correspondance complète de Louis-Joseph Papineau et celle de Louis-Hippolyte La Fontaine. Il obtient une bourse du Conseil des Arts du Canada en 2003 pour fins de recherches à Paris et à Dublin.

Renée Blanchet est née à Rimouski. Elle termine ses études classiques et obtient un baccalauréat en pédagogie. Elle entreprend des études en lettres. Elle obtient un certificat en didactique des moyens d'expression et un certificat en toxicomanie. Elle enseigne pendant plusieurs années. Elle a connu une première expérience d'édition avec la publication de la correspondance de Julie Papineau en 1997. Par la suite, elle se consacre à la rédaction de romans et de nouvelles historiques


Lettres de femmes au XIXe siècle, Renée Blanchet et Georges Aubin, Septentrion, 288 pages, 27,95$, ISBN 978-2-89448-575-0.
En librairie le 6 octobre 2009




Éditions du Septentrion, à Québec

Lettres et écrits au 19e siècle : Ils sont rien l'un sans l'autre. Ci-haut il s'agissait de lettres de femmes ; voir aussi les écrits d'un homme, un contemporain, le Dr. Jacques Labrie.

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