Aline Kutan
LAKMÉ
en première scénique
à l’Opéra de Montréal
En français avec surtitres français et anglais

Créé à l’Opéra-Comique
de Paris en 1883,
LAKMÉ y fut joué
200 fois jusqu’en 1885.

Photo : Yves Renaud

Opéra de Montréal, en première scénique, Lakmé de Léo Delibes

« Mon ciel n’est pas le tien. Le Dieu que tu révères n’est pas celui que je connais », confesse Lakmé à l’élu de son cœur.


« Et dans un cercle infranchissable,
Lentement vous l’enfermerez. »,
commande son père à ses conspirateurs.

Montréal, le 4 février 2007

Un conte
Ce LAKMÉ, c'est la production parfaite pour introduire l'opéra aux enfants : on dirait un conte tellement toute la musique est d'une gentille douceur qui force l'écoute, en plus des décors et costumes colorés et scintillants. Tellement, que le retrour après le premier entracte (il y en a deux de 15-20 minutes chacun et le spectacle dure au total environ 3 heures), l'entrée en scène des comédiens-choeurs est si charmant que le public a spontanément applaudi de bonheur.

Céans se trouve une princesse protégée (voire contrôlée) par son père
L'histoire se passe en Inde coloniale, dans l'Inde des castes, et c'est une histoire d'opéra tout ce qu'il y a de plus classique. Un père, par mesure de contrôle et par peur de se retrouver seul, enferme sa fille dans un jardin d'eden d'où elle ne peut sortir que si elle est accompagnée de chaperons. Par ailleurs, deux jeunes colonialistes anglaises, elles aussi accompagnées de leur chaperonne, toutes trois habillées à la française et tenant ombrelle comme le font quelques Parisiennes peintes par Renoir, ne savent pas en franchissant légèrement une clôture de bambou avec leurs amis soldats britanniques que céans se trouve une princesse qui leur volera ce fiancé sincère si précieux pour elles et si indésirable pour le père de Lakmé.

Les artistes
La colorature Aline Kutan tient cet opéra d'une main de maître, d'un bout à l'autre. Elle a une voix magnifique et s'est mérité des applaudissements à plusieurs reprises pendant la représentation ainsi qu'une ovation à la fin. Toutes les voix autour d'elle sont belles aussi et Frédéric Antoun fait un fiancé tout tendre. La mise en scène suscite plusieurs rires et pour ne pas manquer les cocasseries qui filent parfois très rapidement, on peut dès maintenant prendre connaissance du livret, si et seulement si c'est absolument nécessaire car le texte, en français, est tout à fait compréhensible. C'est un très bel opéra ; la première a eu lieu hier soir et on peut encore le voir et l'entendre à la Place des Arts de Montréal les 8, 10 et 14 février 2007 à 20 h. On peut aussi entendre un extrait sonore sur le site de l'Opéra de Montréal.



Montréal, le 15 janvier 2007

En coproduction avec Opera Australia (Sydney) en première visite en Amérique du Nord
à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts
les 3, 8, 10 et 14 février 2007 à 20 h

LAKMÉ
en première scénique
à l’Opéra de Montréal

En français avec surtitres français et anglais

Créé à l’Opéra-Comique
de Paris en 1883,
LAKMÉ y fut joué
200 fois jusqu’en 1885.

Dans une coproduction avec Opera Australia (Sydney), l’Opéra de Montréal présente en première scénique Lakmé de Léo Delibes, un conte au chant divin et fatal, d’une expression singulièrement envoûtante. Il s’agit de la première collaboration de la grande maison d’opéra australienne avec une compagnie d’Amérique du Nord. Dans la plus pure tradition classique du répertoire français, l’opéra du célèbre « air des clochettes » et du non moins connu duo des fleurs, Lakmé met en vedette une distribution canadienne. La soprano Aline Kutan, qui reprend à l’OdM l’un de ses rôles signatures cette fois en version scénique, défendra le rôle colorature de la prêtresse Lakmé aux côtés du ténor Frédéric Antoun (l’irrésistible Roi Ouf de L’Étoile et le magnanime Titus de La clémence de Titus présentés lors de la 26e saison), dans le rôle de l’officier anglais Gérald, son amant. La basse Randall Jakobsh incarnera Nilakantha, père de Lakmé et prêtre brahmane, adversaire juré des colonisateurs anglais, et le baryton James Westman Frédéric, officier anglais et ami fidèle de Gérald. À leurs côtés, les Canadiens Mireille Lebel, mezzo-soprano (Mallika); Anne Saint-Denis, soprano (Ellen); Allison Angelo, soprano (Rose); Leticia Brewer, soprano (Mistress Bentson) et Thomas Macleay, ténor (Hadji). Pour ses débuts à la compagnie, Jean-François Rivest dirige l’Orchestre Métropolitain du Grand Montréal et le Chœur de l’Opéra de Montréal. Dans l’équipe australienne, la mise en scène est signée Adam Cook, les décors luxuriants et les costumes flambloyants sont de Mark Thompson, et Gavan Swift, concepteur des éclairages, assure la mise en lumière évocatrice. Cette production est enregistrée pour diffusion ultérieure sur Espace musique, la radio musicale de Radio-Canada (100,7 FM À Montréal).

Pour nous mettre en appétit, l’Opéra de Montréal propose, avant chaque représentation, un préOpéra : le passionné d’art lyrique et musicologue Pierre Vachon fera une présentation allumée de l’œuvre au Piano Nobile de la salle Wilfrid-Pelletier à 18 h 30 (En français avec résumé en anglais. Gratuit pour les abonnés, 5 $ pour les non-abonnés).

Amour interdit

Dans l’Inde coloniale du XIXe siècle, l’âme de Lakmé, digne prêtresse indienne du brahmane Nilakantha, est déchirée entre la fidélité aux commandements de sa religion et son amour naissant pour un étranger, Gérald, officier anglais.

Lakmé et son esclave Mallika cueillent des fleurs de lotus dans le jardin sacré pour orner le temple, alors que deux officiers anglais, Gérald et Frédéric, s’y aventurent. Gérard aperçoit les bijoux sacrés de Lakmé, se cache dans un buisson à son arrivée et tombe sous le charme de la jeune Hindoue. D’abord surprise et effrayée, Lakmé le supplie de fuir, mais éprouve un sentiment passionné alors que Gérald lui déclare son amour. Lakmé se languit alors que son père, Nilakantha, devinant le sacrilège, jure de punir le profanateur.
Sur la place du marché, une fête se prépare. Nilakantha suit Lakmé déguisé en moine mendiant afin de retrouver celui qui a souillé le temple et outragé sa fille. Il expose Lakmé comme un «oiseau exotique» et la force à chanter. Gérald tombe dans le piège et se trahit. Nilakantha, tout à la préparation de sa vengeance, confie sa fille à la garde de Hadji, son fidèle serviteur. Lakmé supplie Gérald de la suivre dans la forêt, mais Nilakantha, profitant du brouhaha de la fête, le poignarde et s’enfuit, le croyant mort. Hadji emmène Gérald dans la forêt où il se réveille sous les yeux de Lakmé. Elle lui propose de boire ensemble l’eau d’une source sacrée qui leur assurera un amour éternel et fera de lui un protégé des Dieux, le mettant à l’abri de son père. Frédéric retrouve alors son ami blessé et le convainc de partir. Désespérée, elle comprend l’impossibilité de cet amour et avant de lui présenter la coupe, mange en cachette la fleur mortelle d’un datura. Nilakantha surgit, mais épargne Gérald après que Lakmé lui ait révélé le lien sacré qui l’unit à son amant. Lakmé meurt dans les bras de Gérald.

Lakmé, un opéra poétique au grand charme, aux nombreux contrastes stylistiques et culturels

Lakmé de Léo Delibes fait reposer l’intrigue sur l’opposition et la confrontation entre deux mondes, l’Orient et l’Occident, entre l’univers exotique et religieux, l’Inde et un monde rationaliste, l’Angleterre impérialiste. « Mon ciel n’est pas le tien. Le Dieu que tu révères n’est pas celui que je connais », confesse Lakmé à l’élu de son cœur. Dans ce conte aux couleurs chatoyantes, Delibes auréole sa partition d’un certain orientalisme rendu par les nombreux mélismes et l’instrumentation raffinée (harpe, flûtes, hautbois, cloches et percussions) tout en nuances et subtiles couleurs du paysage musical oriental. Lakmé, rôle redoutable de virtuosité, a été immortalisé par l’air des clochettes «Où va la jeune hindoue» et le duo de femmes «Dôme épais» qui a fait le bonheur des publicitaires. Delibes reste dans les mémoires comme un maître de la tradition musicale française. L’œuvre, créée à l’Opéra-Comique à Paris en 1883, au lendemain de la mort de Wagner, y fut jouée deux cents fois jusqu’en 1885. Jugée alors audacieuse, elle procure encore aujourd’hui par ses coloris, son invention mélodique et la souplesse de son écriture vocale, un réel pouvoir d’émotion.

Lakmé, en première scénique à l’OdM
Opéra en 3 actes de Léo Delibes (Saint-Germain du Val, 1836 – Paris, 1891)
Livret d’Edmond Gondinet et Philippe Gille, d’après le roman Le mariage de Loti de Pierre Loti
Créé à l’Opéra-Comique, Paris, 14 avril 1883
En français avec surtitres français et anglais
Dernière production à l’Opéra de Montréal : janvier 2000 (version concert)



 

Distribution

Lakmé Aline Kutan, soprano (Canada)
Aline Kutan chante Lakmé, Zerbinette (Ariane à Naxos), Olympia (Les contes d’Hoffmann), la Reine de la nuit (La flûte enchantée), Anne Trulove (The Rake’s Progress) et le rôle-titre dans l’opéra arménien Anoush en Europe comme en Amérique du Nord. En 2005, elle fait ses débuts au festival de Glyndebourne dans la Reine de la nuit et à La Scala dans Semele (Europa riconosciuta). En mai 2007, elle sera Mignon à l’Opéra d’Avignon et de nouveau la Reine de la nuit au Teatro Municipal de Santiago de Chili. Elle est invitée par d’importants orchestres et a enregistré plusieurs disques dont l'un pris sur le vif d’Ariane à Naxos avec l’Orchestra del Teatro di San Carlo di Napoli. Aline Kutan a chanté Lakmé en Amérique à l’Opéra d’Arizona, l’Opéra de Montréal (en version concert) et au Michigan Opera de Detroit, et, en Europe, à l’Opera d’Avignon, à l’Opéra de Toulon et au Badisches Staastheater de Karlsruhe en Allemagne. Dernière présence à l’OdM : Le Gala, 10e édition (2005).

Gérald Frédéric Antoun, ténor (Canada)
À la compagnie, Frédéric Antoun est Pang (Turandot), le Roi Ouf (L’Etoile), Titus (La clémence de Titus) et participe au 9e Gala (2004). Il poursuit actuellement sa formation au Curtis Institute of Music à Philadelphie. Parmi ses rôles : Rodolfo (La bohème), Alfredo (La traviata), Nemorino (L’élixir d’amour), Bénédict (Béatrice et Bénédict) et Tamino (La flûte enchantée). Dans le répertoire sacré, il est soliste dans le Messie de Handel, le Magnificat et les passions de Bach, le Requiem de Mozart et La création de Haydn. En 2006, il est Roméo (Roméo et Juliette) au Spoleto Festival (ÉU), Anatol (Vanessa) à Chautauqua Opera et Tamino (La flûte enchantée) à Opera Colorado. Dernière présence à la compagnie : La clémence de Titus (2006).

Nilakantha Randall Jakobsh, basse (Canada)
Randall Jakobsh se taille une réputation internationale grâce à sa présence sur les scènes européennes, sud-américaines, américaines et canadiennes. Ses rôles incluent Pharnaces (König Kandaules) à Salzbourg, l’Opéra de Nancy et de Lorraine, au Festival de Musica de Gran Canarias et au Teatro Colon à Buenos Aires, le Spectre (Hamlet) au Teatro Liceu de Barcelone, Sarastro (La flûte enchantée) à l’Opéra de Nancy et de Lorraine, Alidoro (La Cenerentola) au Washington Opera, Escamillo (Carmen) au Baltimore Opera, Caspar (Der Freischütz) et Giorgio (Les puritains) au Festival Vancouver. Il chante également dans les maisons d’opéra de Cologne, Hambourg, Kassel, Düsseldorf, Stuttgart et Hanovre dans des rôles tels Raimondo (Lucia di Lammermoor), le rôle-titre (Don Giovanni), Colline (La bohème) et Pimen (Boris Godounov). Dernière présence à l’OdM : La flûte enchantée (2003).

Frédéric James Westman, baryton (Canada)
Originaire de Stratford en Ontario, James Westman a été baryton en résidence dans le San Francisco Opera Adler Fellowship Program jusqu’en mars 2000. Pour le San Francisco Opera, il a chanté Guglielmo (Così fan tutte), Marcello (La bohème), Germont (La traviata), Renato (Un bal masqué) et Sid (Albert Herring). Parmi ses autres rôles : Rodrigo (Don Carlo) à Graz en Autriche, Sharpless (Madame Butterfly) au Canadian Opera Company et Michigan Opera Theatre, Silvio (Pagliacci) au San Francisco Opera, Ford (Falstaff) au Houston Grand Opera, Paolo (Simon Boccanegra) au San Diego Opera, Athanaël (Thaïs) au Opera Theater of Saint Louis et Guglielmo (Così fan tutte) pour ses débuts au Manitoba Opera. Récemment, il reprenait Athanaël (Thaïs) au Boston Lyric Opera et incarnait Talbot (Maria Stuarda) au Dallas Opera. Dernière présence à l’OdM : Le Gala, 8e édition (2003).

Direction musicale Jean-François Rivest (Canada)
Violoniste, chef et compositeur, le Québécois Jean-François Rivest mène une carrière occupée de chef, chambriste et soliste. Il est directeur artistique et chef de l’Orchestre de l’Université de Montréal (OUM) et chef en résidence de l’Orchestre symphonique de Montréal depuis 2006. Il compose des musiques de films et compte une douzaine de disques sous étiquette Alpec, REM, Analekta et Ummus. Pédagogue de grande réputation, il dirige le secteur des cordes de la Faculté de musique de l’Université de Montréal. Récemment, il dirigeait Les Violons du Roy, l’Orchestre philharmonique de Calgary et l’Orchestre symphonique de Montréal. Débuts à l’OdM.

Mise en scène Adam Cook (Australie)
Directeur artistique du State Theatre Company of South Australia, Adam Cook y a mis en scène The Government Inspector, The Daylight Atheist, Noises Off, Crow et The Shifting Heart. Il est très actif au sein de plusieurs autres théâtres et festivals d’Australie et a reçu plusieurs prix dont le Sydney Critics Circle Award et le Fringe First Award au Festival d’Édimbourg. Il a récemment monté La bohème, Carmen et Lakmé pour Opera Australia et le programme OzOpera de la même maison lyrique. Débuts à l’OdM.

Décors et costumes Mark Thompson (Australie)
Mark Thompson est scénographe et sculpteur. En 1984, il se tourne vers la scénographie pour le Sydney Theatre Company, le Opera Australia, le Australian Dance Theatre et le Adelaide Festival of Arts pour lequel il conçoit les décors de l’opéra Boojun (1986) et L’ange de feu (1988). De 2000 à 2003, il est entre autres concepteur pour la ville de Sydney, responsable d’événements comme les célébrations du nouvel an et les feux d’artifice. Récemment, il signait Orphée aux enfers pour Opera Australia, Sea World au Warner Bros Theme Park et Cacalcade – Reins of Fire qui a circulé partout en Australie et les cérémonies d’ouverture et de clôture des jeux asiatiques de 2006. Débuts à l’OdM.

Éclairages Gavan Swift (Australie)
Gavan Swift signe plusieurs spectacles (au théâtre et à la comédie musicale) et événements corporatifs. Il signe des spectacles musicaux tels Les pirates de Penzance, Hot Shoe Shuffle, Little Shop of Horrors, Fiddler on the Roof, La bohème et Carmen pour OzOpera, Stones in their Pockets pour le Sydney Theatre Company et Saturday Night Fever. Il travaille également pour le Sydney Theatre Company, le Melbourne Theatre Company, le Bell Shakespeare Company, l’Ensemble Theatre et le Australian Theatre for Young People. Débuts à l’OdM.

Orchestre Métropolitain du Grand Montréal
Dès sa fondation, il y a plus de 25 ans, l’Orchestre Métropolitain du Grand Montréal s'est donné pour mission d'élargir l'auditoire de la musique classique en offrant une programmation accessible et variée. Avec en moyenne 70 concerts par an, le Métropolitain, sous la direction de Yannick Nézet-Séguin (depuis mars 2000), présente des concerts à la Place des Arts ainsi que dans plusieurs arrondissements et villes de l'Île de Montréal. Le Métropolitain a également à son crédit plusieurs enregistrements dont les plus récents ont remporté de nombreux prix en plus de faire l'objet des critiques les plus élogieuses.

Chœur de l’Opéra de Montréal
Le Chœur de l’Opéra de Montréal est formé d’une cinquantaine de chanteurs professionnels. Il a été formé l’année même de la création de la compagnie en 1980 et a été depuis dirigé successivement par Marcel Laurencelle, Jean-François Sénart, René Lacourse, Guy Bélanger, Brian Law, Jacques Lacombe, Martin Dagenais, Yannick Nézet-Séguin et Jean-Marie Zeitouni.


Billets à l’unité à partir de 44 $
Prix spéciaux 18-30 ans : 35 $ le premier opéra et 25 $ les suivants

Billetterie : PdA (514) 842-2112
ou www.operademontreal.com

Info : (514) 985-2258


Opéra de Montréal Prochains rendez-vous :

Le monde de la lune de Joseph Haydn (Première à la compagnie, Atelier lyrique)

Don Giovanni de Wolfgang Amadeus Mozart (Nouvelle production)

 



Pour en savoir davantage sur la saison 2006-2007, composez le (514) 985-2258 ou visitez le site Internet au www.operademontreal.com.

Hyperliens

Saison 2006-2007 de l'OdM
Opéra de Montreal
Place des Arts
La traviatta
Opera Australia
Faculté de musique de l’Université de Montréal

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